Op-Ed: Food Sovereignty is Economic Sovereignty: Why Budget 2025 Makes the Case for Local Food Systems
By Corey Ellis, CEO and co-founder, Growcer
Originally published on LinkedIn on November 5, 2025
Budget 2025 allocates $280 billion for infrastructure over five years, let's make sure food sovereignty infrastructure is included.
When I read Budget 2025, I kept seeing our work reflected back at me. The focus on sovereignty. The $280 billion in infrastructure investments. The emphasis on building resilience into supply chains. Minister Champagne's declaration that we need "a new economic foundation built on resilience, sovereignty, and innovation."
We've been calling it food sovereignty. The budget describes the same priorities without using that language.
Budget 2025 has created space for a bigger conversation about what sovereignty actually means in practice. The government understands that secure supply chains matter. They understand that infrastructure investments need to serve communities for generations. They understand that resilience means reducing dependence on systems we don't control.
What if we applied that same thinking to food?
The average Canadian meal travels over 2,000 kilometres and can pass through many borders before reaching Canadian plates. Our fresh food moves through the same complex global logistics that the budget identifies as increasingly uncertain. Food security and economic security are the same thing. We've just been treating them separately in policy.
Food sovereignty is economic sovereignty. Budget 2025 has given us the framework to act on it.
What Real Investment Could Look Like
I've spent years working alongside communities building local food systems. The pattern is consistent: when food infrastructure becomes part of community development from the start, the returns compound.
Indigenous communities have taught us the most about this. They've been leading on food sovereignty for years, not by choice but because they had to. Where they've built local food infrastructure, we see jobs created locally, people eating healthier, communities collaborating and thriving. They're addressing food insecurity and they're building economic resilience that lasts. Budget 2025's investments in Indigenous communities could enable them to scale up what's already working, if food production is recognized as core infrastructure rather than an afterthought.
The healthcare opportunity runs parallel. We spend billions treating diet-related illnesses. The food as medicine movement has shown that when communities have access to affordable, nutritious food and education about how to use it, they stay healthier. Prevention works. Investing a portion of healthcare infrastructure dollars in community food systems - teaching children about nutrition, supporting people in long-term care, reaching communities that have been cut off from proper food access - would shift the calculus from treatment to wellness.
Educational institutions are natural sites for this kind of infrastructure. When schools and universities grow food on campus, they're training students in skills that lead to real jobs while feeding their communities. The National School Food Program commits to feeding 400,000 children. What if some of that food came from campus-based growing systems that also served as living classrooms?
Municipalities planning major infrastructure think about water, electricity, and transportation as essential services. Food production belongs in that same category. Local food systems create jobs that stay local and build resilience that matters when global supply chains fail.
Budget 2025 allocates $280 billion for infrastructure over five years. Even a small fraction directed toward food sovereignty infrastructure would transform Canada's resilience. Not as a separate initiative, but integrated into the Indigenous, healthcare, education, and municipal investments already planned.
We have the technology. We have the knowledge. We have the manufacturing capabilities. We have domestic suppliers. We even have communities already proving the model works. What we need is recognition that in an era of supply chain disruption and global uncertainty, the ability to feed ourselves locally is sovereignty in its most practical form.
FR: La souveraineté alimentaire est une souveraineté économique : Pourquoi le Budget 2025 milite en faveur des systèmes alimentaires locaux
À la lecture du Budget 2025, j’ai constamment reconnu notre travail dans ses pages. L’accent mis sur la souveraineté. Les 280 milliards de dollars d’investissements en infrastructures. L’importance accordée au renforcement de la résilience des chaînes d’approvisionnement. La déclaration du ministre Champagne selon laquelle nous devons bâtir « une nouvelle fondation économique fondée sur la résilience, la souveraineté et l’innovation ».
Nous appelons cela la souveraineté alimentaire. Le budget décrit ces mêmes priorités sans jamais employer cette expression.
Le Budget 2025 a ouvert un espace pour une réflexion plus vaste sur ce que signifie concrètement la souveraineté. Le gouvernement comprend que des chaînes d’approvisionnement sécuritaires sont essentielles. Il comprend que les investissements en infrastructures doivent servir les communautés sur plusieurs générations. Il comprend que la résilience passe par la réduction de notre dépendance envers des systèmes que nous ne contrôlons pas.
Pourquoi ne pas appliquer cette même logique à notre alimentation?
Le repas moyen consommé au Canada parcourt plus de 2 000 kilomètres et peut franchir de nombreuses frontières avant d’arriver dans les assiettes canadiennes. Nos aliments frais transitent par les mêmes réseaux logistiques mondiaux complexes que le budget identifie comme étant de plus en plus incertains. La sécurité alimentaire et la sécurité économique ne font qu’un. Nous les avons simplement traités séparément dans nos politiques.
La souveraineté alimentaire est une souveraineté économique. Le Budget 2025 nous offre le cadre nécessaire pour agir en conséquence.
Ce que pourrait représenter un véritable investissement
J’ai consacré des années à travailler aux côtés de communautés qui édifient des systèmes alimentaires locaux. Le constat demeure invariable : lorsque l’infrastructure alimentaire fait partie intégrante du développement communautaire dès le départ, les retombées se multiplient.
Ce sont les communautés autochtones qui nous ont le plus appris à ce sujet. Elles sont pionnières en matière de souveraineté alimentaire depuis des années, non par choix, mais par nécessité. Là où elles ont bâti des infrastructures alimentaires locales, nous constatons la création d’emplois locaux, une meilleure alimentation, des communautés qui collaborent et prospèrent. Elles s’attaquent à l’insécurité alimentaire tout en construisant une résilience économique durable. Les investissements prévus dans le Budget 2025 pour les communautés autochtones pourraient leur permettre d’accroître ce qui fonctionne déjà, à condition que la production alimentaire soit reconnue comme une infrastructure essentielle et non comme une considération secondaire.
Le secteur de la santé offre une occasion parallèle. Nous dépensons des milliards pour traiter des maladies liées à l’alimentation. Le mouvement « l’alimentation comme médecine » a démontré que lorsque les communautés ont accès à des aliments abordables et nutritifs, accompagnés d’une éducation sur leur utilisation, leur santé s’améliore. La prévention fonctionne. Consacrer une partie des investissements en infrastructures de santé aux systèmes alimentaires communautaires – éduquer les enfants sur la nutrition, soutenir les personnes en soins de longue durée, rejoindre les communautés privées d’un accès adéquat à l’alimentation – transformerait l’équation du traitement vers celle du bien-être.
Les établissements d’enseignement constituent des sites naturels pour ce type d’infrastructure. Lorsque les écoles et les universités cultivent des aliments sur leurs campus, elles forment les étudiants à des compétences menant à de véritables emplois tout en nourrissant leurs communautés. Le Programme national d’alimentation scolaire vise à nourrir 400 000 enfants. Et si une partie de ces aliments provenait de systèmes de culture installés sur les campus, qui serviraient également de classes vivantes?
Les municipalités qui planifient des infrastructures majeures considèrent l’eau, l’électricité et le transport comme des services essentiels. La production alimentaire mérite sa place dans cette même catégorie. Les systèmes alimentaires locaux créent des emplois qui demeurent dans nos régions et renforcent une résilience qui compte lorsque les chaînes d’approvisionnement mondiales faillissent.
Le Budget 2025 prévoit 280 milliards de dollars en infrastructures sur cinq ans. Même une fraction modeste orientée vers des infrastructures de souveraineté alimentaire transformerait la résilience du Canada. Non pas comme initiative isolée, mais intégrée aux investissements déjà planifiés pour les communautés autochtones, la santé, l’éducation et les municipalités.
Nous possédons la technologie. Nous avons les capacités de fabrication. Nous avons des fournisseurs nationaux. Nous avons même des communautés qui prouvent déjà que le modèle fonctionne. Ce qu’il nous faut, c’est reconnaître qu’à une époque de perturbations des chaînes d’approvisionnement et d’incertitude mondiale, la capacité de nous nourrir localement représente la souveraineté dans sa forme la plus concrète.